Les Comores, un pôle géostratégique de l’Océan indien aux énormes potentiels peu exploités.科摩罗：印度洋上的地缘战略支点 —— 一块拥有巨大潜力却开发不足的地方

L’union des Comores fait partie des Petits Etats Insulaires en Développement (PEID). C’est un archipel situé à l’entrée nord du canal de Mozambique, entre l’Afrique orientale et le nord-ouest de Madagascar. L’archipel couvre une superficie totale de 2 237 Km² répartie inégalement sur quatre îles: Ngazidja (Grande Comore), Ndzuwani (Anjouan), Mwali (Mohéli) et Maoré (Mayotte). Les origines volcaniques de l’archipel lui confèrent un relief contrasté qui laisse peu de place aux plaines, limitant ainsi les surfaces cultivables. Les Comores abritent le plus grand cratère au monde (Volcan Karthala à Ngazidja) mais aussi l’un des plus beaux et plus vaste lagons, le lagon de Mayotte avec un plan d’eau d’environ 1500km2.

La souveraineté des Comores ne s’exerce, en pratique, que sur trois îles (Grande Comore, Anjouan et Mohéli) puisque la quatrième île (Mayotte) est illégalement occupée par la France. Elle est donc sous administration française depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1975 et au mépris des Résolutions de l’ONU et de l’Union Africaine notamment. De ce fait, les analyses et les données contenues dans cet article portent uniquement sur les trois premières îles libres qui forment actuellement l’Union des Comores.

Confrontées pendant longtemps à des situations de fragilités politiques, institutionnelles et économiques depuis son accession à l’indépendance, l’Union des Comores n’est pas encore parvenue à trouver le chemin de sa prospérité économique et sociale. Plus précisément, la croissance économique, qui pendant près de 45 ans tourne en moyenne autour de 3% par an,  a un impact très limité sur la réduction de la pauvreté. Elle ne dépasse en effet que de très peu la croissance démographique estimée en moyenne à 2,41% par an pendant la même période.

Face à ce constat d’échec, le chef de l’Etat, son Excellence AZALI Assoumani, a tenu à formuler une nouvelle espérance pour le peuple comorien en ambitionnant de transformer les Comores en un marché dynamique et émergent à l’horizon 2030.

Partant de cette ambition, le chef de l’Etat a donc décliné sa vision et sa stratégie dans un document intitulé “Plan Comores Emergent (PCE)” pour la période 2020-2030. Ce document fixe l’horizon et le cadre stratégique  de programmation des politiques publiques à moyen et long terme pour le décollage économique du pays.

Le PCE intègre à la fois les ressources naturelles du pays, sa démographie, sa position géographique et les partenariats qu’entretient l’Etat au niveau régional et international. Il accorde une place prépondérante à l’amélioration de la gouvernance politique et économique, au développement des infrastructures de base (Routes, Ports, Aéroports, Sites touristiques, etc.) et des énergies renouvelables ainsi qu’au renforcement du capital humain. Plus précisément, il s’agit de parvenir non seulement à doter le pays des infrastructures permettant la transformation structurelle de l’économie mais aussi à permettre la mise en œuvre des politiques de développement des énergies renouvelables. Ainsi, en se fixant comme objectif d’exploiter efficacement les sources d’énergies locales disponibles aux Comores (Eolienne, Solaire, Hydraulique, Géothermie), les autorités comoriennes cherchent d’une part à améliorer l’accès des populations les plus démunies à l’énergie propre au meilleurs prix et, d’autre part, à garantir un approvisionnement en énergie stable et fiable à des prix compétitifs pour les activités économiques dans les secteurs de l’industrie, du commerce et de l’artisanat.  Les objectifs visés à travers le PCE sont repartis dans cinq piliers importants aux énormes potentiels peu exploités :  

⬆  Comores: Un potentiel touristique exceptionnel

Compte tenu des atouts naturels dont dispose le pays,  le PCE vise à « hisser les Comores au rang de destination touristique de référence dans la région de l’Océan Indien» à l’horizon 2030. Pour y parvenir, le pays compte s’appuyer sur son patrimoine naturel paradisiaque dont il dispose notamment son littoral exceptionnel, ses espèces endémiques, son volcan encore actif, son poisson mythique le cœlacanthe, les ilots de Nioumachoua dans l’ile de Mohéli ainsi que le Mont N’tringui dans l’ile d’Anjouan. A ce patrimoine naturel non exhaustif s’ajoute quelques produits touristiques notamment l’écotourisme, le tourisme balnéaire, le tourisme culturel et l’agrotourisme. Ainsi, l’idée de faire du tourisme, un des socles de développement des Comores découle de ses avantages comparatifs dont la volonté de leur mise en valeur peut provoquer une véritable attractivité pour la relance de l’économie et le rayonnement du pays

⬆  Ancienne Mosquée de Vendredi de Moroni – Comores

Ce secteur demeure l’épine dorsale de l’économie comorienne dans la mesure où il emploie actuellement près de 57% de la population active et fournit environ 90% des revenus d’exportation à partir d’une gamme très limitée de produits de rente (vanille, girofle, ylang-ylang). Les potentialités agricoles se caractérisent aussi par des terres fertiles et exploitables, un environnement agro-écologique diversifié et hétérogène, un capital humain jeune et dynamique (60% de la population a moins de 25 ans) ainsi qu’un avantage comparatif au niveau de l’Afrique australe dans la production des produits cosmétiques, des plantes médicinales et des fruits. Les autorités du pays visent à travers le PCE à moderniser l’agriculture pour en faire un moteur de croissance et assurer la sécurité alimentaire par la création de chaines de valeurs et la création d’industries de transformation créatrices de richesses.

Dans ce secteur le pays vise à travers le PCE à promouvoir « une économie émergente où le secteur industriel, en particulier la branche manufacturière, a une part importante dans la création de richesses et d’emplois, reflétant la modernisation de l’économie comorienne ». En d’autres termes, il s’agit de construire « un tissu industriel viable, constitué des petites et moyennes entreprises solides, à fort potentiel de création de valeurs ajoutées et d’emplois, en mesure de répondre aux besoins de la population locale, ainsi que de parvenir à exporter vers de nouveaux marchés avec des produits de qualité ».
Parmi les domaines concernés par le processus de l’industrialisation de l’économie comorienne, on peut citer notamment les perspectives relatives à  l’exploitation pétrolière et gazière, auxquelles s’ajoutent celles de l’extraction de pierres industrielles et de la bauxite. On peut mentionner également des branches agro-industrielles, comme la production d’extraits des essences d’Ylang-Ylang, la parfumerie, la production de farine de sagou, le conditionnement de la vanille et du girofle, des produits vivriers et des fruits etc. On peut citer enfin le conditionnement et la transformation de produits halieutiques ainsi que la production de sel marin.

C’est l’un des secteurs qui montrent le plus l’audace et la cohérence du PCE dans son objectif global de promouvoir le développement du pays. Il s’agit ici de faire un « Hub de services financiers et logistiques » attractifs au niveau de la sous-région de l’Océan Indien à travers la mise en place d’une zone «financière spéciale».

Ce secteur basé sur l’exploitation des ressources marines, des solutions peuvent être envisagées grâce aux marchés porteurs de la pêche, du tourisme, et à des infrastructures plus adaptées à des petits Etats insulaires en développement (PEID) tels que les Comores. Le pays peut donc s’appuyer sur son positionnement géostratégique reconnu ainsi que ses potentialités liées à la mer. Ainsi, le pays peut en conséquence valoriser  les secteurs clefs de l’économie bleue par la création d’emplois surtout pour les jeunes. Ces secteurs concernent le développement des activités portuaires et maritimes, le tourisme, la pêche et l’aquaculture, la recherche et le développement des biotechnologies dans les domaines de la pharmacie, la génétique, la chimie, la cosmétique, l’exploitation minière marine ainsi que la protection des écosystèmes côtiers, aquatiques et marins.

Il convient de préciser que les ambitions affichées à travers le PCE prennent en compte plusieurs agendas internationaux notamment la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ainsi que la vision 2035 de la coopération Chine-Afrique. Il convient à cet égard de saluer l’annonce faite par son Excellence le président XI Jinping, lors de la 8ème conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, tenue à Dakar le 29-30 novembre 2021. Cette annonce, portant sur la réalisation de neuf programmes dans les trois années à venir, est d’une importance capitale pour l’Afrique en ce sens que ces programmes concernent des domaines prioritaires pour le développement des économies africaines. Ainsi, le souhait de mon pays, l’Union des Comores, est que la République populaire de Chine (RPC) prenne une part active dans le financement du PCE en encourageant les entreprises chinoises à venir investir aux Comores. Un pays ayant une coopération historique et constante avec la République Populaire de Chine.  

De façon globale les relations de partenariats construites au fil des années par l’Etat comorien à travers la coopération bi et multilatérale permettent d’envisager le développement des Comores dans un horizon plus vaste. En effet l’Union des Comores est membre du COMESA (Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe) qui représente un marché de près de 350 millions d’habitants. Elle est membre de la Ligue des Etats Arabes qui représente un marché de près de 430 millions d’habitants. Elle est signataire des accords ACP-UE (Afrique-Caraïbe-Pacifique/Union-Européenne) qui lui ouvrent l’accès au marché de l’Union Européenne de près de 435 millions d’habitants. Pour attirer les investisseurs, l’Etat comorien s’est doté d’un cadre juridique qui rassure ainsi qu’un Code des Investissements qui n’a rien à envier à ceux des autres pays en termes d’avantages et de garanties accordés aux Investisseurs. En devenant membre de l’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique), le pays vient de renforcer ses juridictions compétentes en matière de conflits d’intérêts dans le monde des affaires. En outre, autre atout qui n’est pas un des moindres, le pays vient de franchir la dernière étape lui permettant de devenir membre à part entière de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce).  

Pour conclure, il y a lieu de saisir cette opportunité qui m’est offerte par votre journal pour saluer l’excellente coopération qui unit les deux pays. Une coopération fondée sur des principes d’amitié, d’égalité, de solidarité et de développement mutuel. Je voudrai à cet égard saluer aussi le soutien multiforme que la RPC apporte en permanence à mon pays et à son peuple ; un soutien qui touche de nombreux secteurs notamment les infrastructures de bases, les secteurs sociaux en l’occurrence l’éducation et la santé, la promotion du secteur privé par le biais des entreprises chinoises qui permettent un transfert de savoir-faire aux cadres et ouvriers comoriens. En outre, je voudrais saluer, en cette période si particulière sur le plan sanitaire, l’élan de solidarité entre la RPC et l’Union des Comores ; une solidarité qui s’est matérialisé dans la lutte contre la pandémie de la covid-19 par l’envoi aux Comores d’une équipe médicale chinoise avec des équipements médicaux et d’un Don de 400 000 doses de vaccins.

Aujourd’hui le partenariat historique existant entre les deux pays se trouve renforcé par les relations chaleureuses et fraternelles qui existent entre S.E le Président Azali et S.E le Président XI Jinping. La solidité de ces relations provient du fait qu’elles soient bâties sur la confiance et l’écoute mutuelles.

Je voudrais enfin exprimer toute la gratitude de mon pays et de son peuple auprès de la RPC pour la visite de haut niveau effectuée aux Comores le 6 et 7 janvier 2021 par SE M. Wang Yi, Conseiller d’Etat et Ministre chinois des Affaires Etrangères. Cette visite aux Comores, qui s’inscrit dans la toute première tournée de l’année 2022 du chef de la diplomatie chinoise en Afrique, reflète la grande importance que Beijing attache à notre pays. Cette visite constitue, selon les autorités comoriennes, un fort témoignage de la part de la Chine dans sa volonté de renforcer et de solidifier la coopération entre Beijing et Moroni. Ainsi, les déclarations faites par M. Wang Yi aux Comores consistant à dire que « la Chine est disposée à promouvoir la mise en œuvre des neufs programmes de coopération sino-africaine aux Comores, à s’aligner sur la stratégie du Plan Comores Emergent à l’horizon 2030 » ont été très bien accueillies par les autorités comoriennes et le peuple comorien.

De même, les opérateurs économiques comoriens ont été réconfortés par les recommandations de M. Wang Yi les invitants à faire bon usage du « circuit vert» pour les produits agricoles africains destinés à l’exportation vers la Chine et de « la politique de droit zéro» en faveur des produits des pays les moins avancés. Une telle opportunité permettrait aux produits de qualité en provenance des Comores d’entrer sur le marché chinois et d’améliorer sensiblement la balance commerciale des Comores avec la Chine. Il convient de souligner qu’en raison d’une base exportatrice peu diversifiée, les Comores enregistrent un déficit commercial structurel avec la Chine, qui s’est établi  à 37,5 millions de dollars américains en 2019. Les Comores achètent à la Chine principalement des machines électriques et des équipements de maisons, alors que la Chine importe des Comores quasi exclusivement des huiles essentielles qui permettent des préparations cosmétiques et des parfums.     

Au total, l’Union des Comores est un pays qui affiche clairement ses ambitions. Ses atouts naturels sont multiples, variés et peu exploités. La volonté politique de ses dirigeants, à commencer par celle de S.E le President Azali Assoumani, est sans faille. La stabilité politique et institutionnelle est retrouvée depuis plus de vingt ans. Le cadre juridique mis en place est destiné à rassurer ceux qui viennent investir dans le pays et à les préparer à affronter la concurrence dans le contexte de la mondialisation économique. Tout ceci montre que l’Union des Comores est prête à accueillir tous ceux qui veulent y venir pour investir.

科摩罗联盟属于小岛屿发展中国家。是个地处莫桑比克海峡北面入口，夹在东部非洲和马达加斯加西北方向之间的群岛。总面积为2237平方千米，不平均地分布在四个岛屿之上：大科摩罗岛（Ngazidja），昂儒昂岛（Ndzuwani），莫埃利岛（Mwali）和马约特岛（Maoré）。火山喷发形成的岛屿使其地形起伏反差大，限制了可耕地的面积。科摩罗拥有世界上最大的火山口（卡尔塔拉火山座落在大科摩罗岛上），还拥有最美丽最广袤的泻湖，马约特岛的泻湖水体面积将近1500平方千米。

科摩罗的主权只在三个岛（大科摩罗岛，昂儒昂岛和莫埃利岛）上行使，因为法国置联合国和非盟的决议于不顾，马约特岛被法国非法占领着。自1975年科摩罗国家独立以来，这个岛一直处在法国的治理之下。基于这个事实，本文中的分析和数据只涉及前三个组成目前科摩罗联盟的岛屿。

科摩罗自独立以来，在政治、体制和经济领域里长期面对着脆弱的局势，尚未找到走上经济和社会繁荣的道路。更确切地说，在近四十五年的时间里，经济增长反复徘徊在年均3%的水平上，对减贫的作用十分有限。经济的增长率仅仅略高于同期的人口2.41%的增长率。面对这个局面，国家元首阿扎利·阿苏马尼阁下为科摩罗人民规划了一个新的希望，有雄心要在2030年将科摩罗变成一个活力十足的新兴市场。国家元首以这个雄心为出发点，将他的看法和战略写入了题为《新兴科摩罗2020—2030计划》的文件。这个文件为国家经济起飞确定了中长期公共政策规划的战略框架和目标。

《新兴科摩罗2020—2030计划》的内容包含了国家的自然资源、人口、地理位置和其在区域和国际方面保持的合作关系。这个计划将改善政治和经济治理能力，基础设施（道路、港口、机场、旅游设施等）发展，可再生能源和加强人力资本建设等放到头等重要的位置。更准确地说，不仅要赋于国家可以改变结构的基础设施，还要能保证可再生能源政策的落实。科摩罗在确定有效开发科摩罗本地可用能源（太阳能、风能、水能、地热等）的同时，一方面积极改善贫困人口以优惠价格使用清洁能源的渠道，另一方面，以竞争性的价格为工业、贸易和手工业的经济活动提供稳定可靠的能源。《新兴科摩罗2020-2030计划》确定的目标分别由五个潜力巨大但开发不足的支柱产业来承担：

⬆  科摩罗夕阳风光

旅游业和手工业

鉴于我国拥有的大自然的优势，《新兴科摩罗2020-2030计划》的目标是在2030年时“将科摩罗提升为印度洋地区旅游目的地参考国的行列”。为了达到这个目标，国家考虑依靠天堂般的大自然遗产，特别是优质的海滨、特有的物种、活动的火山，传说中的腔棘鱼、莫埃利岛的尼乌马丘阿小岛屿群以及昂儒昂岛上的恩特兰吉山（Mont N’tringui）。除了这些不一而足的自然遗产之外，还有别的旅游产品可以开发，尤其是生态游、海澡旅、文化游和美食游。发展旅游的思想来源于科摩罗的比较优势，这是科摩罗经济发展的基础之一，利用好这个优势，可以为国家的发展和经济振兴产生真正的吸引力。

 
⬆  科摩罗天堂沙滩之一

农业

这个领域是科摩罗经济的支柱产业，57%的劳动人口从事农业，90%的出口收入来自品种有限的经济作物（香草、丁香、依兰）。农业潜能的特点还在于有可开垦的肥沃土地，异质和多样性的农业生态环境，年轻富有活力的人力资本（60%的人口不足25岁），以及地处南部非洲种植化妆品（原料）、药材和水果的比较优势。政府拟通过《新兴科摩罗2020-2030计划》使农业现代化，将其打造成为经济增长的引擎，通过创造价值链和创建创新财富加工工业来保证食品安全。

 
⬆  科摩罗旅游资源丰富，海岛风光秀美

工业

在这个领域，国家拟通过《新兴科摩罗2020-2030计划》促进“新兴经济，其中的工业领域，特别是加工业要在创造财富和就业方面占据重要份额，从而反映出科摩罗经济的现代化”。换句话说，就是要建设一个由坚实的中小企业组成的可靠的工业体系，这个工业体系具备创造附加值和就业机会的强大潜能，以满足当地民众的需求，并能向新市场出口品质优良的产品”。

在科摩罗经济工业化进程涉及的领域中，我们重点要指出的是石油和油气的开发，此外还有工业矿石和铝矾土的开采。同时，还需指出的是农业加工工业，比如生产提取依兰香精、香水制造、加工西米粉、香草、丁香、粮食和水果的包装加工等。最后还有海产品的加工和包装，以及海盐的生产。

 
⬆  月亮之国科摩罗

金融

这是《新兴科摩罗2020-2030计划》促进国家发展总体目标中最大胆最严谨的领域之一。这里指的是要通过设立一个“金融特区”在印度洋次区域打造一个具有吸引力的“金融和物流服务集散中心”。

蓝色经济

这是个以开发海洋资源为基础的领域，在渔业、旅游以及适合小岛屿发展中国家，比如科摩罗的基础设施建设方面均可考虑设计一些解决方案。国家可以依据其众所周知的地缘战略位置和与海洋相关的潜能做些文章。因此，国家要更加重视发展蓝色经济的关键领域，建立就业岗位，特别是为青年人设立岗位。这些领域涉及港口和海运业务的发展，旅游，渔业和养殖，医药生物技术的研发，海洋矿业的开发以及海洋、水生和海岸的生态系统的保护。

需要特别强调的是，列入《新兴科摩罗2020-2030计划》的愿望统筹考虑了与若干国际发展议程相衔接，比如联合国的可持续发展目标，非盟的2063年发展议程和中非合作论坛的2035年愿景。为此，我们对习近平主席阁下在2021年11月29日至30日中非合作论坛达喀尔第8次部长级会议上做出的宣示表示欢迎。这项关系到未来3年落实9项工程的宣示对非洲具有十分重要的意义，因为这些工程涉及到了非洲各经济体发展的优先领域。我的祖国——科摩罗联盟的愿望是，中华人民共和国能积极为《新兴科摩罗2020-2030计划》融资，鼓励中国企业来科投资。科摩罗是个与中华人民共和国长期稳定合作的国家。

从总体上看，科摩罗政府多年来建立的多双边的合作关系能够让科摩罗在经济发展上有更加开阔的大视野。科摩罗联盟是东南部非洲共同市场的成员国，这个组织是个3.5亿人口的市场。科摩罗也是阿盟成员国，阿盟拥有4.3亿人口的市场。她还是《非加太国家集团和欧盟伙伴协议》的签字国，这个身份为她打开了近4.35亿人口的欧盟市场的大门。为了招商引资，科摩罗政府制定了一个法律框架，其投资法在对投资人提供的优惠政策和法律保障上一点都不输给其他国家。科摩罗加入了非洲商法协调组织，从而加强了其在处理商业利益冲突方面的管辖裁判权。此外，科摩罗新近跨越了成为世贸组织正式成员国的最后一个阶段，这也是个不小的优势。

总之，我要借着贵杂志社给予我的这次机会，祝贺两国之间杰出的合作关系。这是一种建立在友谊、平等、团结和互利发展基础上的合作关系。对此，我谨感谢中华人民共和国对我的国家给予的形式多样的支持；这些支持涉及许多领域，尤其是基础设施领域、社会领域，具体说就是教育和健康，通过中资企业促进私营部门的发展，向科摩罗的干部和工人传授技术秘诀。此外，在当前这个健康领域的特别时期里，我想对中华人民共和国与科摩罗之间团结互助的势头表示敬意；团结互助在这场与新冠病毒Covid-19的斗争中，具体体现在（中国）向科摩罗派遣了一支携带医疗设备的医疗队和提供了40万剂疫苗的无偿援助。

今天，两国之间历史性的合作伙伴关系因为有了阿扎利总统阁下与习近平主席阁下之间的兄弟般的热情关系而得到了加强。这种牢固关系的基础源于相互信任和相互倾听。

最后，我要代表我国和我国人民就王毅国务委员兼外长2022年1月6日至7日对科摩罗的高级别访问表示衷心感谢。这次对科摩罗的访问属于中国外长2022年对非洲的首访，表明中国对我国的高度重视。科摩罗认为，这次访问是中方加强和巩固两国之间合作意愿的强有力的证明。王毅先生在科摩罗所做的“中方准备好要在科摩罗落实中非合作9大工程，并与《新兴科摩罗2020－2030年计划》对接”表态，得到了科摩罗政府和人民非常热烈的欢迎。

同样，科摩罗的工商界也为王毅先生邀请他们用好“绿色通道”向中国出口非洲农产品，用好最不发达国家零关税政策的相关建议而备受鼓舞。这样的机会可以让来自科摩罗品质优良的产品进入中国市场，并可大大改善中科之间贸易的平衡问题。需要指出的是，囿于科摩罗欠多样性的出口基础，我国2019年与中国的结构性贸易逆差达到3750万美元。科摩罗主要从中国购买电动机械、家用设备，中国从科摩罗几乎只进口用于加工化妆品和香水的精油。

总之，科摩罗是个清楚表达了自己雄心的国家。她拥有的大自然的优势是多种多样的，但也是欠开发的。从阿扎利总统阁下开始，科摩罗领导人的政治意愿是坚定不移的。二十多年来，政治和制度的稳定回归了。设立的法律框架更是为了让那些前来我国投资的人放宽心，为他们在经济全球化的背景下迎战竞争做好准备。我们所做的这一切表明，科摩罗已经准备好迎接所有愿意前来投资的人。

翻译 | 周亚滨

校对 | 闫建军

设计 | 大   米