By Philippe Blaise Essomba, Historien camerounais,Chef du Département d'Histoire de l'Université de Yaoundé I.
Le
Cameroun et les territoires situés au Golfe de Guinée ont une longue
tradition en matière de contact. Explorateurs, navigateur, aventuriers,
commerçants, missionnaires, administrateurs coloniaux, ambassadeurs,
chercheurs-enseignants, etc., ont sans doute été de tous les combats
dans l’évolution du Cameroun. Le passage de l’impérialisme à la
coopération a marqué les esprits des contemporains car, de
l’incompréhension, on a également cherché à poser les bases de
rapprochement des hommes. Ils sont nombreux, les Camerounais ayant
également une vision du monde compte tenu des impératifs et des
aspirations fondamentales qui rythment la vie des hommes. Il serait
intéressant pour l’historien de tenter une reconstitution de cette
histoire passionnante et vivantes.
Les premiers contacts
Jusqu’au
XVIème siècle environ, les relations entre le Cameroun et l’extérieur
s’effectuent à sens plutôt unique. A la vérité, ce sont les étrangers
qui côtoient le littoral camerounais et la partie septentrionale pour
diverses raisons.
Le
périple d’Hannon du Vème siècle apparaît comme étant le point de départ
de ces voyages-explorateurs en contact avec ce qui est devenu plus tard
le Cameroun . Originaire de Carthage (actuelle Tunisie), Hannon
entendait ‘établir des colonies jusqu’à cerné, à près de 1700 km au sud
de Gibraltar, puis pousser les explorations au sud” . Il serait arrivé
au pied du Mont-Cameroun alors en éruption avec une forte expédition de
30 000 personnes.
Dans
la partie septentrionale, les relations avec le monde arabe remontent
dès le VIIème siècle comme l’atteste une documentation des historiens et
géographes arabes, à l’instar de Al-Mas’udi, Al Idrisi, Ibn Said, Aboul
Fide, Ibn Battuta, Ibn Khaldun . Des raisons commerciales, religieuses,
etc., ont poussé les Arabes jusqu’au lac Tchad, région alors au climat
agréable et à la richesse de la faune.
Les systèmes de monopole commercial dès le XVIème siècle
Une
évolution intervient au XVIème siècle avec la découverte des nouveaux
mondes, suite au partage du monde entre l’Espagnols et Portugais en 1494
.
En
premier lieu, ce sont les monopoles portugais qui créent des comptoirs
le long des côtes africaines dès le XIVème siècle. En 1472,
l’explorateur portugais, Fernando Poo découvre ainsi l’estuaire de Wouri
au cœur de l’Océan Atlantique. De la découverte touristique, l’affaire
se transforme en baptême à travers la dénomination du territoire : “Rio
dos Camaroes” signifiant rivière des crevettes. La présence espagnole
transforme l’expression qui devient Rio dos Camerones. Ainsi, nait ce
qui devient plus tard le Cameroun, très tôt abandonné à l’influence des
îles de Sao Tomé et Fernando Po. C’est à partir de ce moment qu’on
assiste aussi à l’introduction de différentes cultures, telles que
l’avocatier, le papayer, le cacaoyer et la canne à sucre.
En
1621, les Hollandais prennent la relève en créant la compagnie
hollandaise des Indes occidentales (WIC). Ils occupent Gorée (Sénégal),
Sao Tomé, à proximité du Cameroun et St-Paul en Angola.
Les
monopoles expliquent la mise en place de la traite des esclaves. Dès le
XVIème siècle, à partir de ses côtes, le Cameroun subit les assauts de
l’extérieur par le phénomène ignoble. De fait, l’estuaire du Wouri a été
l’une des plaques tournantes de ce trafic. Les villages côtiers,
Victoria et chez les Malimba, étaient certes identifiés comme centres
indiqués mais les trafics les plus importants se déroulaient à Douala et
Bonabéri. Les chiffres sont-ils disponibles ? Quel a été l’état
d’esprit des populations du Cameroun ? Il est toujours difficile de
proposer un chiffre qui fait l’humanité, tout le sujet, étant
controversé.Seulement on s’accorde sur le fait que ce trafic a dépossédé
l’Afrique des millions de ses fils les plus robustes.
Il
semble que les ressortissants de la région camerounaise préféraient se
donner la mort et n’acceptaient pas d’être esclave ; ce qui faisait
qu’ils n’étaient pas tellement prisés. Etaient-ils assoiffés de leur
liberté ? Rien n’est exclu. Là aussi, il est difficile de suggérer des
chiffres pour les parents. On sait tout simplement que les hommes
étaient échangés contre la pacotille, les coquillages asiatiques, les
barres de fer, les pièces de tissus qui servaient de monnaie.
La colonisation du territoire et les produits de rente
De 1884 à 1957, le Cameroun évolue dans un contexte marqué par une diversité des colonisations.
Le
point de départ de la mainmise sur le territoire par les Européennes
concerne la période coloniale allemande qui va de 1884 à 1915.
L’Allemagne impose des modèles nouveaux sur le plan économique, culturel
et politique entrainant par ce fait, d’importantes ruptures
démographiques, psychologiques et écologiques.
La
diffusion des produits, à l’instar des plantes économiques (cacao,
café, tabac, coton), a certes favorisé la diversité des cultures mais,
elle a aussi inauguré le modèle d’une économie extravertie,
essentiellement tournée vers l’extérieur. A l’heure du bilan,
l’augmentation du chiffre d’affaires des sociétés ne laissait guère
trompeur et se calculait en termes de dividente au profit des colons, à
l’exemple de la Wesafrikanische Pflanzungsgesellschaft Victoria dont le
capital était de 3 millions de mark d’actions et 1 million de mark
d’obligations en 1913 . Cette société utilisait par exemple 2364
travailleurs manuels dont 47 européens et 2317 africains. Cette société
est l’une des composantes de la CDC (Cameroon Development Corporation ),
aujourd’hui un complexe agro-industriel spécialisé dans la culture de
la banane, du palmier à huile, du thé et l’hévéa vendus au Cameroun et
sur le marché international. Ces produits donnent nettement une certaine
perception du Cameroun à l’extérieur sur la longue durée
Le Cameroun divisé (1919-1961)
Dès
1919, le territoire sous-mandat fait l’objet de vives rivalités
franco-allemandes à cause, notamment des revendications allemandes et
des hésitations des autorités françaises à investir dans une ancienne
colonie allemande . Les populations camerounaises font alors l’objet
d’un soupçon, une méfiance les qualifiant parfois injustement
d’appartenir à l’un des camps, d’être germanophile ou francophile.
Les
disputes franco-anglaises, perçues comme étant des querelles des
vainqueurs, tournent autour du partage du Cameroun et des dépouilles de
guerre, une dispute des biens et intérêts allemands laissés au Cameroun.
Jusqu’en 1945 et même au-delà, ces rivalités ont hypothéqué l’essor du
développement du Cameroun en freinant la mise en valeur du mandat
français. De la même façon, l’évolution du Cameroun sous-mandat
britannique était hypothéquée du fait de l’intégration d’une partie du
territoire dans la colonie du Nigeria, mettant de ce fait,
l’administration du Cameroun britannique sous forme d’une colonie dans
une colonie . C’est au cours de cette période que le Cameroun acquiert
l’identité à la fois francophone et anglophone, des capacités de
bilinguisme, que l’histoire a retenues.
La coopération
Depuis
1906, la coopération entre le Cameroun et l’extérieur n’a cessé d’être
renforcée avec l’établissement des relations diplomatiques matérialisées
par l’ouverture d’ambassades.
Si
plusieurs ambassadeurs d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et d’Asie sont
accrédités à Yaoundé avant 1982, il en va de même des ambassadeurs
camerounais accrédités dans toutes ces parties du monde. Le renforcement
des traditions diplomatiques se poursuit dans les années 1980 portant à
une centaine, le nombre de pays entretenant des relations diplomatiques
avec le Cameroun jusqu’en 1996 : l’Europe avec la Hongrie (1987) et la
Tchécoslavaquie (1990) ; mais aussi l’Afrique, la Namibie (1990) et le
Zimbabwe (1991) ; l’Asie, la Malaisie (1991), et l’Indonésie (1992) .
L’Amérique joue les tous premiers rôles dans ce processus numérique avec
l’ouverture ou la réouverture de six missions diplomatiques : le
Brésil, le Panama, la Jamaïque et les Bahamas en 1991.
Les loisirs
Le
football et la musique sont des relais du plaisir de vivre des
Camerounais ; surtout le football, sport qui a mis le Cameroun à
l’échelle mondiale. Car, c’est grâce au football que de nombreux
étrangers ont appris à situer le Cameroun sur la carte du monde. Les
participations de l’équipe nationale, les Lions Indomptables, en phase
finale de coupe du monde à cinq reprises ont marqué les esprits. Les
individualités, des joueurs spectacles, retiennent d’abord l’attention :
Roger Miller dit Milla, Thomas Nkono, l’arraignée dit Tommy, Théophile
Abéga dit Docteur, Jean Manga Ongune, etc., ont brillé depuis 1982 ;
leurs cadets, à l’instar de Patrick Mboma, ou Samuel Eto’o, continuent
de rehausser les couleurs du Cameroun à travers différents stades. Qui
ne se souvient pas de Marc Vivien Foe, tombé les armes à la main au
cours des demi-finales de la Coupe des Confédérations au stade de Lyon
(France) en 2003 ? L’image a alors fait le tour des télévisions du monde
Musique
Dans
le domaine de la musique, les représentants camerounais font également
assez de bonne figure dans le monde. Les sources d’inspiration sont
autant variées que les types ou les genres. Quelques noms célèbres : le
saxophoniste Manu Dibango, le vocaliste Coco Mbassi, le célébrissime
bassiste Richard Bona, mélangeant généralement les genres avec un rythme
soutenu, font dans le Makossa, du Bikutsi-jazz, la world music…
On
les retrouve dans des cabarets ou dans des grandes salles de concert de
part le monde, Yaounde, Johannesburg, Abidjan, Dakar, Naïrobi, Buenos
Aires, Paris, Londres
Recettes culinaires
Ces
recettes réjouissent le palais et en tant que tel, elles sont
appréciées à leur juste valeur et permettent également de mieux
connaître un pays et ses habitudes alimentaires. Les recettes du
Cameroun attirent plus d’un étranger : des légumes, comme du Ndolè, le
foléré, les mets de pistaches, nnan ngon (le ngondo) ; le koki (à base
du haricot), poisson et poulet braisé, le mbongo’o, sont des recettes
servies dans des restaurants et qu’on retrouve parfois dans l’assiette
du voyageur de la Cameroon Airlines.
Les
Camerounais exportent ces habitudes alimentaires en créant des
restaurants, dans ses formes typiquement originales appelées « chantier
», « maquis » et autres « tourne-dos », autre façon de désigner les fast
foods, des surfaces de vente des produits tropicaux avec l’intention
d’allier le profit à la promotion culturelle.
Il
ne fait donc pas de doute que le Cameroun est aux dimensions du monde
depuis l’Antiquité. Si ses premiers contacts sont naturellement
continentaux, ils matérialisent l’intensité des relations complexes
économiques, politiques, sentimentales, dues à la proximité des pays
voisins. La constitution des monopoles commerciaux par les puissances
européennes, le besoin de matières premières, la volonté de prestige,
sont à l’origine de la présence des puissances étrangères sur le
territoire camerounais. La coopération, à travers l’élargissement des
partenaires multilatéraux dans les années soixante, a pris le relais de
la colonisation allemande, française et anglaise. L’espoir est permis.
Editor | Tang Xiyuan
Design | Demi
文|菲利普-布莱斯·埃松巴(Philippe Blaise Essomba) 历史学家,喀麦隆雅温得第一大学历史系主任
导读
喀麦隆人同样胸怀世界,具有人文关怀。作为历史学家,我将回顾一下这段激动人心的生动历史
●最初的接触
●16世纪的商业垄断体系
●领土的殖民化和经济作物
●被瓜分的喀麦隆(1919-1961)
●合作
●娱乐
●音乐
与位于几内亚湾的其他国家一样,喀麦隆有着对外接触的悠久传统。探路者、航海家、冒险家、商人、传教士、殖民管理者、使节、研究者-教师等,无疑都参与了喀麦隆演变过程中的各类斗争。从帝国主义到合作的过渡体现了不同时代人们思想的转变,因为在相互不了解的情况下,人们依然试图为相互靠近而创造基础。喀麦隆人同样胸怀世界,具有人文关怀。作为历史学家,我将回顾一下这段激动人心的生动历史。
最初的接触
直到大约16世纪,喀麦隆与外部的关系都是比较单一的。外国人出于各种原因曾到喀麦隆海岸和北部。
汉农(Hannon)在 5 世纪的旅程似乎是外界与后来被称为喀麦隆的那片土地接触的起点 。汉农来自迦太基(今突尼斯),他打算“在直布罗陀以南近 1700 公里的地方建立一系列形成环形防卫圈的殖民地,然后向南探索”。他可能带领一支由 30,000 人组成的强大探险队到达了当时正在喷发的喀麦隆山脚下。
阿拉伯历史学家和地理学家穆赛迪(Al-Mas'udi)、艾德瑞斯(Al
Idrisi)、伊本·赛义德(Ibn Said)、阿布尔·法依德(Aboul Fide)、伊本·白图泰(Ibn
Battuta)、伊本·哈勒敦(Ibn Khaldun)的文献证明,喀麦隆北部与阿拉伯世界的关系可上溯至 7 世纪。 阿拉伯人出于商业、宗教等目的曾一路到达乍得湖一带,那里当时气候宜人,动物成群。
16世纪的商业垄断体系
1494 年西班牙人和葡萄牙人瓜分世界后 ,随着新世界的发现,一场变革在16 世纪发生。
首先是葡萄牙垄断商从14世纪起在非洲沿海建立商行。1472年,葡萄牙探险家费尔南多·普(Fernando Poo)在大西洋中心发现了武里(Wouri)河口。为体现这位游客的发现,这块领土被命名“Rio dos Camaroes”,意思是“虾的河流”。西班牙人到来后将这种表达方式变为 “Rio dos Camerones”。由此产生了后来的喀麦隆(Cameroun),尽管葡萄牙殖民者很早就在圣多美岛和费尔南多波岛的影响下抛弃了喀麦隆殖民地。从这时起,多种作物被引入,如鳄梨树、木瓜树、可可树和甘蔗。
1621 年,荷兰人通过建立荷兰西印度公司接替前殖民者。他们占领了塞内加尔的戈雷、喀麦隆附近的圣多美和安哥拉的圣保罗。
从垄断商行的角度分析可以了解奴隶贸易产生的原因。从16世纪开始,喀麦隆在沿海地区就遭受到来自外国卑鄙之人的攻击。事实上武里河口一直是奴隶贸易的中转站之一。沿海村庄维多利亚(Victoria)和马林巴人(Malimba)村庄是指定的中心,但最大量的贩运是在杜阿拉(Douala)和博纳贝里(Bonabéri)。留给我们的疑问是:被贩卖的奴隶数量是多少?喀麦隆人民当时是何种精神状态?很难给出一个各方一致认可的人数,因为整个主题都是有争议的。然而人们一致认为,贩奴夺去了数百万最强壮的非洲之子。
喀麦隆地区的国民似乎宁愿自杀也不愿做奴隶,这使他们不那么紧俏。他们渴望自由吗?无法排除任何可能。我们很难估计被迫为奴的祖先人数。我们只知道,人们被卖掉,换成用劣质小商品、亚洲贝壳、铁锭、布料等东西充当的货币。
领土的殖民化和经济作物
1884年到1957年,喀麦隆经历了多次殖民。
欧洲人控制喀麦隆领土始于1884年至1915年的德国殖民时期。德国把经济、文化和政治新模式强加于喀麦隆,由此导致严重的人口、心理和生态断层。
经济作物(可可、咖啡、烟草、棉花)等产品的推广无疑促进了作物的多样性,但也开创了外向型的经济模式,其本质上是面向国外。从资产负债表可以看出,殖民公司营业额显著地增长了,且其是以有利于殖民者的方法计算的,例如维多利亚西非种植公司(Wesafrikanische
Pflanzungsgesellschaft Victoria)在1913年拥有的资本为300万马克的股份和100万马克的债券。这家公司使用了2364名体力工人,其中欧洲人47人,非洲人2317人。该公司是喀麦隆发展公司(Cameroon Development Corporation)的一部分,喀麦隆发展公司现在是一个农业工业综合体,专门从事香蕉、油棕榈、茶和橡胶的种植,并在喀麦隆和国际市场上销售。从长远来看,这些产品明显使外界对喀麦隆产生了一定的认知。
被瓜分的喀麦隆(1919-1961)
由于德国的主张,以及法国当局对投资一个前德国殖民地的犹豫,1919年开始,喀麦隆这一托管领土就成为法德两国激烈争夺的对象。喀麦隆人民被怀疑和不信任,有时会被不分青红皂白地归入两个阵营之一,即亲德者或亲法者。
法英之争被视为胜利者之间的争夺,围绕着对喀麦隆和战利品的瓜分,即对留在喀麦隆的德国产业和利益的争夺。直到1945年乃至以后,这些竞争阻碍着喀麦隆的发展,使法国的托管不能发挥价值。同样,喀麦隆在英国托管下的变革也因部分领土被并入尼日利亚殖民地而受阻,从而使英属喀麦隆的管理形式成为了殖民地中的殖民地。正是在该时期喀麦隆获得了既讲法语又讲英语的身份和双语能力,这些特性从历史中保留了下来。
合作
1906年以来,喀麦隆与外界的合作不断加强,使馆的开办使喀麦隆对外建交成为现实。1982年以前,多位来自欧洲、美洲、非洲和亚洲的大使被派驻雅温得,喀麦隆的大使也被派驻世界各地。80年代外交传统继续强化,与喀麦隆保持外交关系的国家数量到1996年增加到100多个:在欧洲与匈牙利(1987年),和捷克斯洛伐克(1990年);在非洲与纳米比亚(1990年)和津巴布韦(1991年);在亚洲与马来西亚(1991年)和印度尼西亚(1992年) 。而1991年巴西、巴拿马、牙买加和巴哈马等六个外交使团在美洲的开放或重开也是外交关系数量增多进程中的最重要成果之一。
娱乐
足球和音乐是喀麦隆人生活的两大乐趣;尤其是足球,这项运动将喀麦隆带上世界舞台,因为正是足球让很多外国人知晓喀麦隆在世界地图上的位置。不屈雄狮国家队曾五次进入世界杯决赛,体现了其精神。一些个人,也是出色的国脚最为值得关注:罗杰·米勒(Roger
Miller)又名米拉(Milla),托马斯·恩科诺(Thomas Nkono),又名托米(Tommy),迪奥菲利·阿比加(Théophile
Abéga)又名医生,让·曼加·翁古内(Jean Manga Ongune)等,他们自1982年开始大放异彩;他们的后辈,如帕特里克·姆博马(Patrick Mboma)或塞缪尔·埃托奥(Samuel Eto’o),在不同时期继续为喀麦隆增光添彩。谁能不记得马克-维维安·福(Marc Vivien Foe)?他在2003 年法国里昂体育场举行的联合会杯半决赛中双手抱臂摔倒的画面,当年在世界各地的电视上轮番播放。
音乐
在音乐领域,喀麦隆人在世界上也颇有成就。其灵感来源、类型或流派均多种多样。有一些著名的人物,如萨克斯手马努·迪班戈(Manu
Dibango)、歌手 可可·姆巴西(Coco Mbassi)、著名贝斯手 理查德·博纳(Richard
Bona)都在将鲜明的节奏与不同流派结合,融入了马库萨(Makossa)、比库齐-爵士(Bikutsi-jazz)、世界音乐(la World
Music)等音乐流派中。人们可以在世界各地,如雅温得、约翰内斯堡、阿比让、达喀尔、内罗毕、布宜诺斯艾利斯、巴黎、伦敦的歌舞餐饮馆或大型音乐厅中欣赏到这些音乐。
美味佳肴
这些菜肴令味觉愉悦,因此,它们恰如其分地受到人们的喜爱,让人们能更好地了解一个国家及其饮食习惯。喀麦隆菜谱吸引了众多外国人:蔬菜如多勒(Ndolè)、佛洛雷(foléré)、开心果菜肴、南贡(nnan ngon (ngondo));果奇(koki)(由豆类制成)、煨鱼和鸡肉、蒙邦戈(mbongo'o)是餐厅的常见菜,有时喀麦隆航空公司会为乘客提供。
喀麦隆人通过开餐馆把这些饮食习惯带到国外,以出售一些被俗称为“尚第”(chantier)、“马奇”(maquis )或“烤肉卷”(tourne-dos)的快餐,或在售卖热带产品的大卖场开店,目的是将盈利与文化推广一箭双雕。
所以,喀麦隆无疑从古代开始就存在于世界的维度之中。它与外界最初的接触自然而然是发生在非洲大陆,与邻近国家建立了经济、政治和情感上复杂而紧密的关系。对贸易垄断商行的建设、对原材料的需求、对威望的追求,将外国列强带到喀麦隆的土地上。喀麦隆在60年代拓展了多边合作伙伴,代替了德国、法国和英国的殖民。希望由此升起。
编辑 | 雅 温
校对 | 闫建军
翻译|陈丽娟
设计 | 大 米